Envie d'entreprendre : le parcours de 4 entrepreuneurs

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Article publié le 27 septembre 2011

Moment clé de la soirée, la plénière a été l'occasion pour 4 créateurs d'entreprises installés en Périgord Vert de partager leurs experiences au cours d'un débat animé par Xavier Stephan de Pays Quartier d'Aquitaine.

Les témoins ont dans un premier temps raconté leurs parcours personnels et professionnels (voir zoom), avant que chacun d'eux souligne des évènements marquants de leur expérience, pour enfin prodiguer leurs conseils aux futurs créateurs présents dans l'assemblée.

4 témoins d'horizons différents, et une constante leur motivation

Le parcours d'entrepreneurs est semé d'embuche, chaque témoin a rencontré son lot de difficultés pour concrétiser son projet notamment sur l'aspect financier,
où Mickael a déploré « le délai long pour obtenir un crédit utile pour son local » tandis que Pierre s'est plaint de la difficulté à convaincre les banquiers « malgré un dossier blindé », en soulignant que : « sans le soutien personnel du banquier de son agence, il n'aurait pu obtenir de financement »

Autre difficulté identifiée au travers du témoignage de Mickael, la complexité des formalités administratives qui peut freiner les porteurs de projets. En effet, lors d'un changement de statut, Mickael n'a pu conserver sa raison sociale.

Enfin, Suzanna a elle du "se battre contre les préjugés" car il n'est pas évident de se faire accepter dans la profession en tant que femme et avoue "avoir été au début un petit peu regardé", mais aujourd'hui avec le recul elle constate que son intégration s'est très bien passée.

Pour faire face à leurs difficultés, les 4 témoins insistent sur le fait qu'ils ont construit leurs projets en prenant leur temps, avec beaucoup de détermination.

Se former, être accompagné

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La formation et l'acquisition de compétences sont apparues à ces créateurs d'activités comme un facteur clé du succès de leur projet, plus particulièrement pour Pierre et Mickael qui se sont engagés dans un processus de reconversion.

Parmi les dispositifs mis en avant, le droit individuel à la formation (DIF) qui associé à des indemnités chômage a par exemple permis à Pierre et à sa femme d'engager leur processus de reconversion sereinement.
À ce titre, Pierre a souligné "que les dispositifs existants pour se former et changer de profession étaient une chance".

 

Outre les dispositifs, c'est rôle des acteurs locaux qui a été mis en évidence par les discours :

  • de Mickael qui a suivi une formation avec un stage en entreprise auprès de la mission locale,
  • de Pierre qui a été accompagné par Périgord Initiative et le Syndicat des hôteliers,
  • de Suzanna dont la reprise d'exploitation agricole s'est faîte en lien étroit avec le point info installation et la chambre d'agriculture,
  • et de Sébastien qui pour choisir sa structure juridique a eu recours aux recommandations de la Chambre de Commerce et d'Industrie.

Au travers de ces contacts noués avec des organismes locaux, c'est l'importance d'un accompagnement, de retours d'expériences et de la constitution d'un réseau qui a été soulignée.

« rompre l'isolement et s'entourer d'avis différents »

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Telle a été le conseil donné par Sébastien, qui a ainsi pu confronter l'idée de son projet avec des clients potentiels et d'autres professionnels.
Cette étape lui a d'ailleurs été particulièrement utile pour construire son étude de marché et proposer des solutions adaptées au besoin du tissu économique local.

La constitution d'un réseau a également été mise en évidence par Suzanna qui fait aujourd'hui partie d'une CUMA (coopérative de matériel) au sein de laquelle un système d'entraide avec des voisins agriculteurs est instauré.

 

Pour faire face aux difficultés et continuer d'avancer, ces créateurs d'activités ont su se créer un réseau, s'appuyer sur les dispositifs existants, et les acteurs locaux (emploi, formation, territoire) et « ont tous été motivés » comme l'a conclu Xavier Stephan animateur du débat.

De nouveaux défis à relever

Aujourd'hui, ces 4 entrepreneurs ont validé leur phase d'installation et s'engagent dans une nouvelle étape pour pérenniser et développer leurs activités.

Sébastien a décroché un marché public, et réfléchi à un recrutement prochain, mais reconnaît avoir des difficultés à recruter « car les compétences sont rares sur le territoire »
Pierre souhaite quant à lui « offrir toujours plus de formules, ouvrir toute l'année et mieux communiquer avec prochainement la création d'un site web. »
Mickael, souhaite fidéliser sa clientèle élargir sa gamme de services en louant du matériel et peut être ouvrir prochainement un cybercafé.
Suzanna, qui malgré des difficultés liées à la sècheresse a déclaré « ne pas baisser les bras » et être « surmotivé pour poursuivre » et pérenniser l'exploitation existante.

Zoom sur les témoins

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Sébastien Aulnette,
36 ans, a suivi sa compagne à Brantôme lorsqu'elle s'est engagée dans un processus de reconversion professionnelle. Il a alors muri son projet qui s'est concrétisé en 2010 par la création de sa société de conseil en Système d'Information : Cogitime. (voir interview réalisé en Mars 2011)
Mickael Dutic,
28 ans, est originaire de Thiviers et a fait le choix de rester sur son territoire. Après plusieurs expériences professionnelles non satisfaisantes il a créé en 2009, avec son frère sa propre entreprise de dépannage, de vente et de conseil : Asgard Informatique. (http://www.asgard-informatic-24.com/)
Suzanna Ciscares,
24 ans, originaire de Charente a repris une exploitation d'élevage bovin hors cadre familial à Saint Saud-Lacoussière en s'associant avec une agricultrice.
Pierre Arnaud Tessier,
44 ans, s'est installé en Périgord Vert avec sa femme et leurs 3 enfants.
Tous deux exerçaient alors en tant que cadre dans l'informatique en région parisienne, lorsqu'ils ont entamé un processus de reconversion.
Aujourd'hui ils gèrent le restaurant le coureur indien à Brantôme.

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