Accueil familial « Le Sans Soucis » à Parcoul

M. et Mme MUS, le En juin 2011 c’est en tapant « cherche un commerce à reprendre », que Pascal est tombé sur l’annonce  du magazine Hors Champs réalisé par la télévision Demain.TV sur le thème du Périgord Vert :

« Cherche une famille d’accueil à Parcoul ». Avec son épouse Nadine, ils appellent  le maire, Jean Jacques Gendreau, et se rendent à Parcoul le weekend du 14 juillet 2011. Ce premier contact crée le déclic : « il nous a permis de mieux nous projeter, nous nous sommes sentis  soutenus ». Trois mois plus tard, ils s’installent à Parcoul pour vivre une véritable aventure humaine :

Lui : « Depuis le temps que je disais : "Ras le bol !  la Ville, les Incivilités, la non reconnaissance du travail, la pression, le stress", j'ai négocié une rupture conventionnelle avec mon employeur pour vivre ma nouvelle vie. »

Elle : « Après deux années d’étude d’infirmière et des expériences multiples de travail auprès des personnes âgées à domicile, en foyer logement et en milieu hospitalier, je rêvais de pouvoir travailler sur des petites structures avec une dimension plus humaine. Je me suis mise en disponibilité de la fonction publique pour réaliser mon rêve.

Tout laisser et changer de vie est une histoire de volonté, mais dans le cas de Pascal et Nadine Mus, 57 et 58 ans, c’est aussi une affaire de convictions partagées par le couple, car l’activité représente leur seule source de revenus.

L’intégration dans leur nouveau cadre de vie

« Nous avons été très bien accueillis par le maire qui nous a apporté tout son soutien et par la population qui nous attendait  et qui s’est montrée solidaire dès notre arrivée. Nous avons découvert un village vivant et dynamique avec la présence de services, d’activités culturelles. Katia, l’animatrice de la bibliothèque, nous a reçus en nous souhaitant la bienvenue et en nous offrant thé et café tout en nous présentant la structure et ses activités ».

L’intégration dans son nouvel environnement ne se décrète pas, elle nécessite « d’observer, de s’adapter, de participer à la vie locale, de s’ouvrir aux autres » expliquent Pascal et Nadine.

Aussitôt arrivés, ils ont participé aux activités locales : café lecture, animations de la bibliothèque, activités organisées par les associations (Pascal est l’heureux gagnant de « Questions pour un Champion »). Leur intégration s’est faite tout naturellement. C’est avec l’air heureux et épanoui qu’ils disent aujourd’hui : « On est ravi ! »

Les élus au cœur de la politique d’accueil

Pour la commune, l’histoire a commencé il y a 5 ans avec le rachat d’une maison dans le centre bourg dans l’objectif de concilier réhabilitation du bourg, accueil d’une nouvelle famille et création d’activité. « Ce projet a vite séduit la population qui a tout de suite vu l’intérêt pour les proches âgés et pour la vie du bourg », explique Jean Jacques Gendreau.

« Je suis élu parce que j’ai des objectifs et des convictions jusqu’au bout desquels je veux aller. Faire venir des nouvelles familles et permettre le maintien et le développement des activités et des commerces  dans les communes rurales est du ressort de la volonté politique des élus locaux. Pour cela, il faut savoir investir et optimiser les moyens dont on dispose. La qualité du cadre de vie est indispensable à ses habitants et aux personnes désireuses de s’installer chez nous.

La présence de personnes âgées sur notre territoire est une richesse dont les élus ruraux doivent tenir compte car elle est un vecteur important d’emplois et d’économie qu’il faut savoir saisir. »

Famille d’accueil : un métier qui ne s’improvise pas

Suite à l’annonce, la commune avait reçu 20 candidatures dont 4, toutes issues de départements extérieurs, ont été considérées sérieuses dans la mesure où les candidats justifiaient d’une expérience professionnelle avec  les personnes âgées.

La famille d’accueil est une véritable alternative à la maison de retraite et au foyer logement et répond à une réelle demande : Nadine reçoit 2 à 3 sollicitations par mois.

Ce nouveau concept permet à des personnes âgées de se retrouver dans une cellule familiale où les gestes et les pratiques de vie  quotidienne permettent de conserver des repères et de rester autonome le plus longtemps possible. Ici, il est tenu compte des centres d’intérêt et du niveau d’autonomie de chaque personne dans les activités proposées. Pour Serge par exemple, c’est jardin et petit poulailler.

À Parcoul, le logement réhabilité permet d’accueillir 3 personnes (chambre avec  sanitaires privés). L’aménagement d’un espace privatif permet à la famille d’accueil de recevoir des amis ou des membres de la famille. C’est un « plus » qui permet de préserver une vie  privée contribuant ainsi au bon équilibre de la famille d’accueil. Cela a pesé dans la décision de Pascal et Nadine en plus de la qualité des relations nouées avec le maire de la commune.

Faire face aux difficultés

Ce changement constitue un véritable challenge pour Pascal et Nadine pour deux raisons :

  • L’incertitude par rapport à l’obtention de l’agrément qui ne peut être demandé qu’une fois installé dans le logement. Il fallait donc franchir le pas.
  • L’incertitude quant à l’activité, car il n’y a pas de système de pré-inscription tant que l’agrément n’est pas délivré. Il faut donc attendre les demandes mais heureusement, le premier résident, connu de la municipalité, n’a pas tardé à se faire connaitre.

Dans ces conditions, les délais imposés par les démarches administratives paraissent longs (4 mois d’attente pour l’obtention du premier agrément) ; il a fallu être réactifs et enclencher rapidement les démarches.  Il faut maintenant attendre 6 mois d’activité pour pouvoir en demander un deuxième.

Un changement de vie, ça se réfléchit aussi sur le plan financier et suppose de savoir ce que l’on veut faire. Dans le cas de cette activité, il est primordial d’anticiper et de prévoir 4 à 6 mois de trésorerie d’avance pour faire face à la période de transition liée aux délais d’obtention de l’agrément.

Il ne faut pas non plus sous estimer « l'énergie et le temps que l'on passe pour effectuer toutes les démarches administratives liées au changement de domiciliation dans un autre département».

Véritables ambassadeurs, Pascal et Nadine veulent faire passer ce message : « Osez,  n’ayez pas peur ! Mais une fois la décision prise, il faut aller de l’avant  en y mettant toute son énergie». Pour cela « il faut une réelle envie de changement mais aussi d'intégration ».

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