Journée de découverte en Pays Périgord Vert

Article publié le 6 novembre 2012

Le Conseil de Développement (CDD) du Pays Périgord Vert a organisé une passionnante journée de découverte placée sous le signe de la reprise d’entreprises et des traditions familiales, samedi 3 novembre 2012.

Après un départ de Brantôme peu après 9h, l'autocar est arrivé à Saint-Martin-de-Fressengeas, village de 393 habitants où le maire de la municipalité, Jean-Robert Fargeot, a accueilli les visiteurs devant Le Fournil de Saint Martin. Cette boulangerie équipée d'un four à bois avec plaque tournante a été inaugurée en juin 2011. Ce projet du Conseil municipal visait à redynamiser le village, ce qu'il est parvenu à faire avec succès, au vu de la fréquentation de la boulangerie le dimanche matin. Ce projet a pû ainsi démontrer le rôle que les communes rurales peuvent jouer dans la préservation du tissu commercial de proximité. Après la présentation de M. Fargeot, le boulanger, M. Jean-Yves Beaudeau, a expliqué son métier et a détaillé son expérience positive.

Le public est ensuite allé à la salle des fêtes située de l'autre côté de la rue afin de déguster du pain frais accompagné de confiture, tout en assistant à une démonstration de twirling bâton, assurée par Les colombines de Saint Romain, un club qui participe souvent à des championnats. Mme Billat, responsable de l’association et adjointe au maire de Saint-Martin-de-Fressengeas a détaillé cette discipline associant manipulation du bâton et mouvements de gymnastique. La discussion a été l'occasion d'évoquer le tissu associatif foisonnant en Périgord Vert.

Un rayonnement dans la France entière
Peu avant 11h, toujours à Saint-Martin-de-Fressengeas, le groupe s'est rendu non loin de là, à l'entreprise familiale Moulu Décor. Cette société spécialisée dans la fabrication de moulures en bois possède un magasin d’exposition au Tuquet, route de Thiviers, à Nantheuil. La présentation a été assurée par le Président du Conseil d'Administration, M. Michel Augeix, qui est également maire adjoint et l'un des responsables de la cellule économique de la Communauté de communes (CDC) du Pays thibérien. La compagnie fabrique des moulures de décoration, des baguettes et des plinthes de toutes formes et de tous gabarits, le tout dans plusieurs essences de bois, lesquelles sont ensuite revendues dans de grands magasins spécialisés dans le bricolage comme Leroy Merlin ou Castorama, partout en France.

Vers midi, à 5 km de là, à Saint-Romain-et-Saint-Clément, se trouve la Conserverie Lachaud, une conserverie artisanale de fruits et légumes, surtout de condiments (cornichons, maïs, cerises, airelles, mini-courgettes...), mais aussi de truffes. Le directeur de la société et maire de la ville, Philippe Lachaud, y a reçu les visiteurs afin de parler de l'histoire et des projets de sa compagnie spécialisée dans les produits pour épiceries fines, ainsi que de son envie de passer le flambeau à sa fille, âgée de 23 ans. La transmission d’entreprise en Périgord Vert a été au centre de la discussion, de même que les difficultés et les réussites dans un marché porteur, mais fortement soumis à la concurrence. En effet, dans ce domaine, les légumes et fruits mis en œuvre sont de plus en plus importés de l'étranger.

Des Cévennes au Périgord
À 13h, c'était l'heure du repas au Manoir d'Elles, au lieu-dit Le Bigeau, à Saint-Romain-et-Saint-Clement. Anciennement le Manoir de Bigeau, cette ferme dont la salle à manger est restaurée avec goût accueille un public de connaisseurs, venant déguster une cuisine de terroir mêlant tradition et inventivité, le tout à des prix généralement compris entre 28 et 35 €. Jean-Yves Pin a évoqué son parcours, des Cévennes au Périgord, accompagné de son épouse Catherine et de ses deux filles. Tout d'abord établis pendant cinq ans au Domaine de Teinteillac à Bourg-des-Maisons, avec cinq chambres d'hôtes, ils y ont vécu une expérience négative avant de connaître un succès prometteur à Saint-Romain-et-Saint-Clement, avec cette propriété de 57 hectares rachetée au docteur Labrégère. Un élevage de 170 chèvres leur permet de vendre du fromage biologique partout en France et la plupart des légumes servis sont cultivés sur place selon la méthode biologique. Des travaux de création de plusieurs chambres d'hôtes sont également en cours. 
 
Plus tard dans l'après-midi a eu lieu la visite de la corderie artisanale Bocquier, à Thiviers. Cette fabrique traditionnelle de cordes et ficelles est l'ancienne entreprise Maneix, reprise en avril 2012 par Mme Anita Bocquier, une ancienne coiffeuse qui a profité de la mutation de son époux pour se réorienter. Suite à la diffusion d'un reportage au journal télévisé de 13h sur un commerce à reprendre, elle s'en est portée acquéreuse et a appris le métier en trois mois, en compagnie de l'ancien responsable. La particularité des locaux est la présence d'un long tunnel de 100 mètres de long, bien utile lors de la confection de cordes particulièrement longues. Travaillant principalement sur des commandes spéciales, elle s'est spécialisée dans un marché de niche. Bien que recourant à des outils électriques, il s'agit d'un métier physique où la force joue un rôle, notamment lorsqu'il faut tendre la corde ou faire un nœud, et où il lui arrive de marcher 15 km dans une journée, dans une succession d'allers-retours.
 
Pour les amateurs d'authenticité
Vers 17h, le groupe est arrivé au lieu-dit Puyzareau, à Eyvirat, sous une pluie fine, pour la visite de la société Cul Noir Perigourdin, spécialisée dans la production de porcs culs noirs et porcs blancs. Bien connu des personnes fréquentant les marchés, notamment celui du vendredi à Ribérac, ce producteur est passé par des difficultés importantes, avant d'apprendre le métier de boucher et ainsi diversifier son activité. Il a su tirer son épingle du jeu en apportant une forte valeur ajoutée à sa production, en cultivant par lui-même une partie de la nourriture destinée à ses porcs (d'où l'achat d'un tracteur très sophistiqué coûtant plus de 100.000 euros) et en revendant directement sa production à un public friand d'authenticité. À la nuit tombante, le public a ainsi pu échanger avec lui et en apprendre davantage sur la transformation et la vente directe, un marché en expansion en Périgord Vert.

Le public a énormément apprécié cette journée : 48 personnes y ont participé avec beaucoup d'enthousiasme, posant de multiples questions et rendant les échanges très constructifs.

À propos du Conseil de Développement du Pays Périgord Vert : Le Conseil de Développement associé au Pays Périgord Vert a pour objet de favoriser la mobilisation citoyenne et la démocratie participative. Cette instance consultative est une force de propositions auprès des élus et accompagne ces derniers dans la mise en œuvre de la charte du Pays. Détails du rôle et des missions du Conseil de Développement Retrouvez les dernières actualités du conseil de développement : Les comptes rendus, soirées débat, journées de découverte dans la rubrique Actu du C.D.D

Contact :

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24340 MAREUIL
Tél : 05 53 56 74 70
Président : Alain Dionneau